Ici, pas d’affût, pas d’attente, même pas vraiment besoin d’ouvrir les yeux. Les animaux sont disponibles, devant nous, en vitrine. Pour le photographe, ça enlève pas mal de stress… quoique ! Si, comme l’on s’y attend, il suffit de sortir l’appareil photo, de cadrer et de cliquer, en ayant effectué un minimum de réglages, certains – petits – animaux m’ont donné du fil à retordre. En effet, nous avons passé pas mal de temps dans la volière, où de petits oiseaux volaient presque en toute liberté. Les capturer n’a vraiment pas été évident tant ils volaient vite.
Pour cette sortie, en famille et en train, j’ai opté pour un tout en un, le Sony RX10 dans sa 4e édition. Il avait révélé d’excellents résultats la veille dans ce type de photos et n’a pas démenti l’expérience précédente. L’autofocus a effectué un excellent travail, sauf devant les petits volatiles, bien trop rapides pour lui.
Des photos originales
Dans le contexte « standard » du zoo, je relève 2 difficultés, ou plutôt 2 défis :
- Rapporter des photos originales. Tout le monde peu prendre des images des animaux, par contre avoir un cadrage original, une certaine mise en scène,… une photo particulière : sortir de la photographie documentaliste pour entrer dans un monde plus artistique. La composition de plusieurs animaux ou la prise en compte d’un élément du décor peut aider à produire une photographie plus artistique.
- Cacher l’artificiel. Le zoo est un univers artificiel dans lequel les animaux sont en cage, derrière des grillages. De nombreux éléments montrent l’intrusion de l’homme dans cet univers sauvage… quoique ce soient en fait les animaux sauvages qui aient été importés dans le monde de l’homme. Dans le cadrage, on va donc tenter de faire abstraction de ces différents éléments, pour donner l’illusion de la vie sauvage.
Faire abstraction des grillages
Si les architectes de zoos ont redoublé d’imagination pour que les touristes puissent observer les animaux sans éléments distracteurs dans le champ de vision – comprenez grilles, plaques en plexiglas ou autres vitres – il y a certains éléments que l’on ne peut pas tout à fait éliminer. Et heureusement ! Comment photographier donc les animaux sauvages sans que nos photos ne gardent trop de souvenirs des grilles qui nous en protègent ?
Ce n’est pas assuré à tous les coups mais prendre une grande ouverte (f/1.4, f/2.8 ou le plus petit nombre possible) permettra de faire la mise au point sur l’animal en rendant flou tout ce qui est autour. La distance entre le grillage et l’animal fera le reste. Pour une fois, on appréciera que le fauve ne soit pas tout près, cela rendra le flou plus présent. Au mieux, le grillage aura disparu, au pire il donnera quelques reflets clairs et disgracieux sur l’image… à récupérer au post-traitement.
Astuces
- Comme pour la photo d’animaux en milieu naturel, il faudra parfois veiller à la vitesse, et donc passer en mode « priorité à la vitesse » pour s’assurer que les différents flous (mouvement du photographe, surtout avec l’utilisation d’une longue focale, mouvement de l’animal,…) ne se cumulent pas pour donner une image ratée,
- Si le cadrage n’a pas pu être original à la prise – les zooms sont souvent trop courts dans ce genre de situation – un bon recadrage pourra donner un effet artistique à une photo trop banale. Pensez également à sortir de l’horizontale 2×3 : des photos carrées, verticales peuvent donner un excellent effet.
- Lors du développement, on peut également sortir des chemins battus, soit pour renforcer ce que la photo donne déjà – un gros plan sur l’oeil d’un éléphant en noir et blanc – ou pour donner une image à l’opposé de ce que l’on a vu ou de ce que l’appareil à fait – par exemple assombrir le fond derrière un flamant rose bien coloré.
Au final, observer les animaux est toujours une belle expérience, pour les grands comme pour les petits et l’on en rapporte souvent quelque chose d’inédit.
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