Peindre avec la lumière

Publié le 25 septembre 2019

Ce matin, le temps n’était pas trop couvert, ni trop pluvieux. C’était l’occasion d’aller prendre ses marques pour le reportage de dimanche sur le parcours de la course Yverdon – Le Chasseron contre la sclérose en plaque (SEP).

D’un certain côté, le travail du photographe paysagiste ressemble à celui de l’agriculteur : il n’est maître ni de son temps, ni du temps qu’il fait. En quittant la ville, une petite pluie fine tombait, une de ces pluies qui ne durent pas longtemps et ne s’étendent pas très loin. Je n’avais donc pas de crainte à avoir. Par contre, de mon point de vue encore peu ouvert, je ne pouvais pas voir le soleil qui illuminait le lac et ses environs du côté de Morat. Ce n’est qu’après avoir pris un peu de hauteur que j’ai aperçu le spectacle. Et que je me suis mis à chasser la lumière.

Ce n’était pas monter plus haut qu’il fallait, mais aller plus au nord, et essayer de trouver des lieux dégagés côté lac. Ce n’est pas toujours évident, surtout lorsqu’on ne désire pas s’arrêter au milieu de la route, mais c’est toujours possible. C’est finalement presque en plaine que j’ai trouvé les plus beaux sites. Un peu d’herbe, agitée par le vent, quelques éléments de moyens plans et, si possible, une trouée sur le lac, quelques éléments de composition… mais il fallait également que la lumière soit bonne et que le soleil du matin, dans toute sa force, ne brûle pas trop la pellicule numérique. On peut chasser la lumière sans désirer la voir tout brûler sur son passage !

 

Enfin, comme le soleil brillait au-dessus du lac, c’était tout naturel de s’en rapprocher. Du côté des cabanes scout, on peut se promener entre arbres et lac. Là, peindre avec la lumière prend sa pleine signification. Ombres chinoises, à peine débouchées, soleil en étoile dans les feuillages ou entre deux troncs, mais aussi quelques feuilles flétries, insignifiantes, jusqu’à ce que le soleil leur donne de la valeur en les faisant paraître comme des gouttes d’or.

Finalement, ce sera la pluie qui me raccompagnera à la maison, pas plus drue qu’en partant mais peut-être plus déterminée. Être photographe, c’est à la fois de l’art, de la détermination, du travail… mais surtout des yeux ouverts, qui se laissent guider par les couleurs et les lumières du moment.

Me promenant en voiture, je ne regarde pas trop au poids que j’emporte. Matériel adéquat pour ce genre de photographie lente, je prends mon système moyen format, le Fujifilm GFX 50R et les 3 objectifs compatibles en ma possession :

  • un grand angle (23, équivalent 18mm en plein format)
  • un zoom standard (32-64, équivalent 25-50 en plein format)
  • un petit télézoom (100-200, équivalent 80-160 en plein format).

Si tous ont servi, c’est le zoom standard qui a été le plus utilisé, les situations du jour ne se prêtant peut-être pas à des cadrages trop extrêmes.

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