Parfois, la photographie ne tient qu’à une idée, une chose qui nous passe par la tête et qui fera que nous nous mettrons en projet, transformant l’idée en création, peu importe que le résultat soit très « pro » ou rapporte beaucoup de « likes » sur les réseaux sociaux.
Depuis plusieurs jours, il y avait ce bouquet de tulipes sur la table de la cuisine, un simple bouquet de tulipes, restées longtemps en bourgeons, dont l’eau peu abondante a retardé l’éclosion. Après le repas, j’ai pris l’appareil que j’avais sous la main, et j’ai commencé à en prendre quelques vues, verticales, horizontales, avec des ouvertures variables. Cette scène n’est de loin pas aseptisée : il s’agit de notre cuisine, avec un vieux carrelage jaune pale sur les murs, des assiettes pas encore desservies sur la table, une table qui se fait vieille et qui deviendra bientôt du bois de feu. J’ai donc veillé à ce que ce cadre si peu intéressant ne se voie pas – trop – sur les images. Ce petit « exercice », un peu à la manière des gammes du pianiste, m’a permis d’approfondir mon expérience en ce qui concerne la profondeur de champ, pour l’utiliser à bon escient et la faire varier d’un cliché à l’autre.
La prise de vues n’a duré que quelques minutes, le développement et les retouches que quelques-unes supplémentaires. Bien sûr, j’aurais pu… faire plein de photos en plus, plein d’autres photos, utiliser notre cuisine vieillissante pour créer un contexte, un cadre, jouer encore et encore… mais je m’en suis tenu à mon idée de base… et cet article n’était pas du tout prévu !
Le résultat ? Je vous laisse le découvrir…