Moins mais mieux
Si je regarde mes statistiques de ces dernières années, le nombre de photos prises et gardées ne cesse de diminuer. Il y a quelques raisons à cela :
- Premièrement, je suis plus sévère dans mon tri. On dit qu’un professionnel jette environ 80 % de ses photos, je n’y suis pas encore mais je m’en rapproche.
- ensuite, parce qu’avec une famille nombreuse et des activités professionnelles de plus en plus différenciées, le temps pour des projets professionnels ou des shootings spécifiques est bien plus réduit.
- Finalement, parce que la photographie reprend sa première raison d’être : un loisir. Ainsi qu’une documentation de la vie de famille, la plupart du temps avec un téléphone portable ou un petit appareil photo.
Peut-être donc que la photographie diminue en quantité et croît en qualité, c’est en tout cas ce que j’aimerais. Au niveau des publications, j’applique un peu ce dicton qui dit que ce qui n’est pas partagé est perdu. Je publie donc plus sur Flickr, même si plus de quantité veut dire moins de qualité.
Tendances de l’année
On commence de plus en plus à parler de l’intelligence artificielle dans tous les domaines et celui de la photographie n’y fait pas exception. Personnellement, je l’utilise dans deux domaines bien différents :
- La suppression d’objets indésirables, comme une poubelle, un bout de branche… ou interdits comme une plaque d’immatriculation ou un visage. C’est fou ce que la vie est simplifiée et donc le plaisir amplifié avec ces outils qui sont enfin performants dans Lightroom.
- Ensuite, pour mes activités de créateur de contenu, j’utilise la création d’images pour illustrer mes dires, principalement lorsque j’utilise des formes que la nature ne nous propose pas, comme dans cet article qui compare la rentrée scolaire à une mayonnaise qui prend. Mais on est bien loin de la photographie !
Outre Lightroom, qui reste mon outil de gestion et de développement d’image principal, surtout pour les grandes séries, auxquelles je reviens toujours, même si j’aimerais parfois travailler une image seule, et la peaufiner un peu.
Pour aller un peu plus dans cette photographie super-plaisir, je réutilise Luminar, qui a l’intérêt de proposer des outils simples et qui fait directement de grands effets, parfois bien plus créatifs. Je tente pendant mes vacances ou jours off d’y avoir recours pour quelques photos, le moins possible idéalement, et pour prendre le plaisir de faire de belles images, loin d’un désir de documenter une situation ou une expérience. L’usage sur le téléphone portable est particulièrement simple et rapide.
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C’est ce que j’ai fait durant notre séjour automnal dans le sud de la France avec quelques images sur les centaines que j’ai capturées et conservées.
Ambiances
En l’espace de quelques jours, j’ai eu l’occasion de prendre des photos de paysages totalement différents en ambiance. Rendre à chaque situation sa spécificité, sans chercher à tout uniformiser, c’est peut-être là la créativité de l’artiste. Comprendre l’ambiance et utiliser l’œil et les outils techniques pour leur rendre justice. C’est ainsi que l’on crée des albums presque noir et blanc, bleu et contrastés, éthéré et lavés.
Noël blanc à Salvan
Contrastes à Crans-Montana
Ambiance feutrée au Lac de Bret
Et encore…
Mais le week-end ne s’est pas arrêté là… De notre visite à l’exposition de trains électriques au spectacle du cirque Helvetia, des ambiances encore particulières à mettre en images et en couleurs.
Trains électriques miniatures
Ici, l’intérêt était de jouer avec le flou d’arrière-plan. Facile lorsqu’on peut prendre des images tellement proches que l’on est presque dans la scène. Plus difficile quand le matériel disponible ne se prête pas trop à un bokeh exceptionnel.
Cirque Helvetia
Ici, la difficulté est de ramener des photos correctes tout simplement. Très faible lumière et mouvement ne font jamais bon ménage. L’un oblige de diminuer la vitesse, l’autre de l’augmenter , ou de jouer avec les ISO, qui ne sont pas illimités, surtout avec un petit capteur. Il faut donc tenter un difficile équilibre en utilisant que ce qui est nécessaire : un minimum de lumière pour découper les formes sans plus. Au développement, les nouveaux outils de suppression du bruit, ces affreux petits points qui sillonnent les images, feront presque illusion.
L’expérience 365 et sa suite
L’expérience 365 a été un beau défi, avec la part de stress inhérente à ce genre de défi. J’ai donc choisi de ne pas reconduire l’expérience afin de recentrer la photographie sur le loisir et le plaisir et mettre mon énergie et mon stress dans d’autres domaines. Mais le projet continue, avec des photos prises au jour le jour, sans poursuivre l’objectif de la quantité. Un nouvel album les accueille et il est même possible de les recevoir directement par mail si cela vous intéresse. Contactez-moi dans ce cas.
Où publier : dans les albums ou sur Flickr ?
Lorsque j’ai créé mon compte Flickr en 2018, l’idée était de partager mes meilleures photos sur une plateforme où les spectateurs sont déjà présents plutôt que de les faire venir dans mes galeries, certes fournies, mais inconnues du public, malgré quelques centaines de milliers de vues. Le pari est réussi puisque, quelques années plus tard, je suis prêt à franchir la barre des 4 millions de vues, avec quelques prises de vues qui ont rencontré un succès inattendu.
Mais, comme nous venons de le voir avec Eklablog, les plateformes peuvent changer leur politique, leurs prix, leur capacité même à publier le contenu proposé à tout moment, sans préavis ni accord des utilisateurs. En une seconde, on peut tout perdre, ou presque. J’ai toujours été adepte de l’autopublication : chez moi, à ma manière, sur mes outils. Ce n’est pas pour rien que, depuis des années, je n’utilise les nuages et les sites propriétaires que comme doublons et que tout ce qui est important est stocké en services propres, y compris leur duplication à des fins de sauvegardes.
Le dilemme est là : tout garder chez soi, et tenté d’y amener les visiteurs, où aller sur les places publiques, les réseaux sociaux, rencontrer les gens mais à tout moment risquer de tout perdre ? Peut-être que le meilleur équilibre serait un équilibre entre les deux : ne jamais se reposer sur les plateformes publiques pour stocker notre contenu mais les utiliser pour le présenter au plus grand nombre. Si Flickr devait fermer, je ne perdrais rien de plus que des heures passées à publier, à classer et à commenter. Toutes mes photos sont encore chez moi, classées et prêtes à être republiées. Même chose pour les réseaux sociaux plus classiques.
Et 2025 ?
De plus en plus, à côté de quelques mandats, la photographie est une activité de loisirs, de repos, de changement d’orientation. Elle me permet de sortir de mon quotidien bien rempli – qui y fait quand même référence pour mes vidéos professionnelles et quelques éléments de graphisme – de me vider la tête… pour autant que je ne me la prenne pas – la tête – lors des séances de tri et de développement.
La photographie n’est donc pas un domaine qui aura sa liste d’objectifs dans ma longue liste des éléments à poursuivre en 2025. Au contraire, elle viendra les contourner parfois, les magnifier en permettant d’y revenir avec une tête plus légère, et toujours de s’émerveiller de ce monde merveilleux qui nous entoure et qui nous propose toujours des images à réinventer.