Nous rentrons de 12 jours de voyage en famille : un tour de Suisse en camping car. Niveau photo, ça donne quoi ?
Cette article traitera des éléments emportés et de leur usage. Finalement, le plus utile n’est pas toujours celui que l’on pense…
J’ai pris…
Pour ce voyage aux accents minimalistes, il était hors de question d’emporter tout mon barda, au cas où j’en aurais l’utilité. Il a donc fallu faire des choix, des compromis, anticiper les besoins réels et faire avec ce que l’on avait. Ainsi, je me suis limité à mon sac PeakDesign Sling 10 litres et à ce qu’il pouvait contenir :
- boîtier X-T2, avec le zoom grand angle 10-24 f/4
- boîtier X-E3, avec l’objectif pancake 27mm f/2.8
- objectif 90mm f/2, après réflexion j’ai préféré prendre cette focale fixe à l’excellent piqué plutôt que le zoom 55-200. Il ne m’a pas vraiment manqué même si dans certains cas, j’aurais apprécié une focale un peu plus courte (montagnes) ou un peu plus longue (animaux au jardin zoologique de golden)
- objectif Samyang fish eye 8mm f/2.8, dans l’espoir de ramener quelques ciels étoilés.
- pied Manfrotto BeFree carbon
- 5 batteries, vu le système de recharge, j’aurais pu me contenter d’une ou deux en moins, mais c’était un coup de poker trop risqué
- filtre ND1000 72mm pour le 10-24
Bien sûr, j’avais toujours dans ma poche une pomme qui prend des photos avec un double objectif.
Le camping car ne fonctionnant que sur 12V – sauf s’il était raccordé à une prise électrique externe – j’ai emporté un transformateur 12V – 220V afin de recharger les batteries en roulant.
Mon épouse s’est contentée de son téléphone, ne désirant pas s’encombrer de son Fuji X-T20, par ailleurs toujours prêté.
Je n’ai pas pris…
Tout le reste ! Désirant partir léger et surtout utiliser tout le matériel emporté, j’ai fait des choix :
- du trio 56mm f/1.2, 90 mm f/2, 55-200, je n’ai retenu que le 90mm, avec une belle ouverture et surtout un excellent piqué
- au niveau grand angle, le 10-24 est parfait, toujours monté sur l’un des 2 boîtiers, la plupart de mes photos ont été prises avec cet objectif. Le 16mm f/1.4 aurait été plus lumineux mais il lui manque cet effet bluffant du 10mm et est parfois un peu court à côté du 24mm. Ainsi, de toutes les photos prises avec le système Fuji, plus de la moitié l’ont été avec cet objectif, les 8, 27 et 90mm se partageant un petit 40%.
Exit également le 23mm qui n’avait pas vraiment de raison d’être de la partie, le 10-24 couvrant cette focale de manière à peine moins lumineuse. Peut-être qu’un 35mm aurait pu… mais je n’en ai pas !
J’ai également fait le choix de ne pas prendre d’ordinateur, une excellente occasion de ne pas perdre du temps sur plein de choses alors que c’est la famille et le voyage qui étaient prioritaires. Je n’ai donc développé que les photos prises au téléphone portable, avec Lightroom Mobile, qui a d’ailleurs reçu une splendide mise à jour et de nouvelles fonctionnalités durant notre voyage. J’aurais presque pu me passer de l’iPad, qui m’a servi seulement pour écrire un ou deux articles sur le blog. Je n’ai pas eu le temps, ni l’énergie de transférer les photos des appareils vers l’iPad avec le lecteur de carte. Heureusement qu’il restait encore quelques jours de vacances une fois rentré pour trier et traiter les quelques 1000 photos prises durant ces 12 jours.
Un élément que j’aurais bien emporté – mais que je n’ai pas pris simplement parce que je ne l’ai pas, encore – c’est un drône. J’y ai pensé un peu tard et je ne voulais pas passer des heures pendant ce voyage à comprendre comment ça fonctionnait… mais ce sera certainement mon acquisition de l’année, à moins qu’il y ait plus important.
J’ai fait…
Outre les habituelles photos de paysages, quelques shootings particuliers étaient attendus :
- des animaux au parc animalier de Goldau
- les montagnes, éventuellement en panorama, du haut du Säntis
- des longues poses au bord d’un lac, ou de plusieurs
- des photos de ciels étoilés, avec le fish eye 8mm qui fonctionne très bien pour cela.
Et puis, un peu à la manière des vloggeurs de Youtube (Ma vie en Van, Family Coste), je souhaitais également documenter notre aventure: notre vie dans le camping-car, ses aléas, notre installation, nos joies et peut-être quelques misères, et partager le tout rapidement. Ne désirant pas publier sur les réseaux sociaux durant notre absence, WhatsApp a pris le relais et cela a plus ou moins bien fonctionné – il paraît que certains n’ont reçu que quelques messages sur les 2 quotidiens qui étaient envoyés. Pour cette mission, il n’y a rien à dire : le téléphone portable reste la meilleure solution : cliquer, développer ou « filtrer », envoyer… tout se fait du même appareil, c’est quand même pratique.
Géolocaliser
Comme durant notre voyage aux Etats-Unis en 2011, je n’avais pas envie de devoir me souvenir ou noter chaque soir les lieux visités. J’ai donc choisi un système de géotaggage automatique. A l’opposé de celui proposé par Nikon – composé d’un GPS qui se branche directement sur le boîtier – Fuji ne propose rien. J’ai donc simplement tracé tout notre voyage avec le téléphone portable – avec une incidence bien négative sur la batterie – et fait coïncider les photos avec ces 24000 points de repère dans le module carte de Lightroom. C’est vraiment excellent.
Bien sûr, les photos réalisées au téléphone étaient déjà géolocalisées.
En conclusion…
À aucun moment, je me suis trouvé limité par le matériel emporté. J’ai fait les photos que je désirais, la plupart du temps dans de bonnes conditions.
Si je n’avais dû garder qu’un objectif de mon système Fuji, j’aurais gardé le 10-24 mais si je n’avais dû garder qu’un appareil au total, ça aurait été le téléphone portable !