Publié le 23 février 2022

Elargir son objectif grâce au panorama

Vous est-il déjà arrivé d’avoir un objectif trop étroit pour prendre toute la largeur d’un paysage, ou de n’importe quel autre sujet photographique ? C’est ce qui peut arriver, principalement lorsque l’on utilise une focale fixe, généralement bonne à tout faire mais parfois trop étroite et pas assez longue à la fois !

Si le sujet est trop petit, on a appris depuis longtemps à recadrer pour lui donner une plus grande importance. Mais s’il est trop grand ?

La photo de ce jour a été prise à Einsiedeln, lors d’un cours séjour en amoureux. Dans ces circonstances, je ne prends par tout mon attirail. Parfois, je me contente même de mon seul téléphone portable. Cette fois-ci, j’avais emporté mon compact Fujifilm, le X100V. La focale fixe de 23 mm (équivalent 35 mm en plein format) est généralement bonne pour beaucoup d’utilisations mais dans ce cas, elle était clairement trop étroite.

Créer un panorama manuellement

Depuis longtemps, les téléphones portables et les appareils compacts ont intégré une fonction panorama, qui consiste à se déplacer lentement tout en photographiant, l’appareil se chargeant d’assembler l’ensemble des images produites en une seule et large photo. Depuis peu, des appareils à objectifs interchangeables intègrent également cette fonction. Mais ici, j’ai utilisé la fonction panorama manuel… c’est-à-dire que j’ai pris individuellement les différentes photos avant de les assembler dans un logiciel, Adobe Lightroom.

Lors de la prise de vue, on veillera à ce que les images se recoupent d’environ ⅓. De cette manière, le logiciel pourra effectuer un alignement et une continuité corrects. Les puristes veilleront également à utiliser une même balance des blancs, une même distance focale et un même éclairage (ISO – ouverture – vitesse) afin d’avoir des photographies identiques. Dans la pratique, et sous réserve de conditions particulières, une même ouverture et une ligne de focus qui est conservée pour les différentes captures sont suffisants.

Lorsque le logiciel a effectué l’assemblage, on se retrouve avec une photo très étirée. Pour pallier à cela, on peut choisir de photographier son sujet verticalement. Il faudra plus de captures mais le résultat sera un peu plus équilibré. Sauf si le sujet s’étire en longueur et que la hauteur n’a aucun intérêt ! C’était un peu le cas ici.

À moins de se déplacer parallèlement au sujet, l’assemblage va être un peu cylindrique, comme si on avait tourné autour de quelque chose puis qu’on a aplati le résultat. Généralement, plusieurs perspectives sont offertes, à chacun de choisir celle qui correspondra le mieux au type de rendu désiré : le plus linéaire possible pour plus de réalité, ou conserver l’effet arrondi pour une production plus artistique.

Ici, j’ai tenté d’aplatir le plus possible les distortions tout en gardant les proportions des constructions.

Touche finale

En même temps que l’assemblage du panorama, le programme va effectuer un développement automatique dans la plupart des cas. Libre à vous d’ajouter votre touche finale : la photo produite – généralement un fichier semi-brut – peut être développée comme n’importe quelle autre photo. Sauf qu’elle peut compter plusieurs centaines de millions de pixels selon le nombre de photos assemblées et la taille de chacune d’elles, ce qui peut donner un peu de fil à retordre à votre ordinateur.

Pour la photo qui nous occupe, j’ai veillé à garder les couleurs froides dominantes et à faire ressortir les bâtiments qui constituent le sujet de la photographie. Le muret recouvert de neige donne une assise à la photographie, en matérialisant la coupure visuelle. 

Découvrez l’album photo d’Einsiedeln sur Flickr

Découvrez également…

Photo du jour
Liberté matinale

Liberté matinale

Quand on est en quarantaine ou en isolement, le champ des possibles photographiques est bien limité. L'énergie l'étant aussi (dans le deuxième cas seulement), il ne reste que les fenêtres,...

Lire la suite

Pin It on Pinterest